Un témoin du Néolithique effacé en silence
Il était là depuis des millénaires, dressé en bord de chemin, discret mais digne. Le menhir du Daumas, situé sur la commune du Plan-de-la-Tour dans le Var, a été volé récemment, sans qu’aucun écho public ne suive cet acte de vandalisme patrimonial.
Un monument modeste en apparence, mais chargé d’histoire, qui représentait l’un des rares mégalithes encore visibles dans cette partie du massif des Maures. Aujourd’hui, il ne reste qu’un vide — et une tristesse profonde pour ceux qui avaient appris à le reconnaître, à le saluer du regard en passant, à le respecter.
Une disparition ignorée
Aucune alerte officielle, aucun panneau, aucun signalement : la disparition du menhir s’est faite dans l’indifférence la plus totale. Pourtant, ce type de monument est protégé par la loi, qu’il soit inscrit ou non au titre des Monuments Historiques. Son enlèvement constitue un acte grave de destruction d’un bien culturel mobilier archéologique.
Il ne s’agit pas simplement d’une pierre. C’est un repère ancien, un fragment de notre mémoire collective, arraché à la terre et au silence qu’il portait depuis des siècles.
Pourquoi cela doit nous alerter
Ce vol, aussi discret qu’inacceptable, soulève plusieurs questions :
Combien de petits monuments du patrimoine préhistorique sont-ils encore vulnérables aujourd’hui ?
Pourquoi ces sites, souvent isolés, non signalés, peu connus, ne font-ils l’objet d’aucune protection visible ?
Et surtout : comment sensibiliser le public à leur valeur historique, même quand ils sont modestes ou oubliés ?
Valoriser pour mieux protéger
C’est précisément pour ces raisons qu’est né le projet ArcheoGeolocalisation.com. Pour répertorier ces lieux fragiles, pour qu’ils ne tombent pas dans l’oubli, pour qu’un simple menhir au détour d’un sentier devienne visible, connu, respecté.
Parce qu’un monument archéologique, même isolé, n’a pas besoin d’être célèbre pour mériter notre attention. Il suffit parfois d’une photo, d’une fiche, d’un point GPS, pour rappeler qu’il existe — et qu’il doit rester là .
Et maintenant ?
Si vous avez connu le menhir du Daumas, si vous l’avez photographié, si vous en savez plus sur sa disparition, n’hésitez pas à partager vos informations.
Et surtout, si vous dĂ©couvrez un autre menhir, dolmen ou vestige sans fiche, pensez Ă le documenter et le signaler — ensemble, on peut Ă©viter que d’autres disparaissent dans le silence.
filouduplan
6 juin 2025 at 11h14Pas moyen de retrouver une photo sur le net ;(